Les assassins de Clément Méric devront répondre de leur crime
Après les nombreux rassemblements de jeudi 6 juin en hommage à Clément Méric, assassiné par des fascistes à Paris, d’autres rassemblements et manifestations sont en préparation.
Que chacune et chacun se tienne informé, vienne
manifester sa solidarité, et s’engage pour montrer à l’extrême droite
que la rue ne lui appartient pas.
Ne tolérons aucune déformation des faits :
non, il ne s’agit pas d’une altercation entre « extrémistes de tous bords » comme le sous-entend Jean-François Copé (UMP), qui renvoie dos-à-dos les assassins et la victime.
Oui, il s’agit d’un meurtre, commis par plusieurs hommes armés de coups-de-poing américains, sur un homme seul et désarmé.
Oui, il s’agit d’un meurtre, commis par plusieurs hommes armés de coups-de-poing américains, sur un homme seul et désarmé.
Ne tolérons aucune récupération politicienne non plus. Que les ténors du Front de gauche et du PS se soient fait huer
jeudi au rassemblement en hommage à Clément Méric n’a rien d’étonnant.
Leur arrogance et leur tentative de se mettre en avant à tout prix ont
sauté aux yeux de tout le monde.
A eux de comprendre où est leur place :
avec l’ensemble des manifestantes et des manifestants, et pas en faisant bande à part pour les caméras ;
derrière (et non devant) les organisations dont était membre Clément Méric – l’union syndicale Solidaires et l’Action antifasciste Paris-banlieue.
avec l’ensemble des manifestantes et des manifestants, et pas en faisant bande à part pour les caméras ;
derrière (et non devant) les organisations dont était membre Clément Méric – l’union syndicale Solidaires et l’Action antifasciste Paris-banlieue.
Alternative libertaire appelle à l’unité la plus large
possible pour la construction d’une riposte antifasciste d’ampleur et
condamne les divisions.
Quelle que soit la position prise par le gouvernement en
matière de dissolution, elle ne réduira pas l’influence de l’extrême
droite et ne peut se substituer à une mobilisation déterminée et
massive. Souvenons-nous d’Unité radicale, dissoute en 2002 après la
tentative d’assassinat de Jacques Chirac, et dont la mouvance a continué
d’agir sous d’autres noms. La vraie riposte, c’est un mouvement
antifasciste large, capable de les stopper dans la rue, dans les
entreprises, dans les lieux d’études.
Ces dernières années les agressions se sont en effet
multipliées : tentative de meurtre sur un étudiant chilien à Toulouse,
passages à tabac de personnes homosexuelles à Lille et Paris, agressions
de militant-e-s à Lyon, passage à tabac d’une habitante d’Argenteuil
parce qu’elle portait le hidjab.
Ces agressions ne sortent pas de nulle part. Elles
prennent racine dans un climat de haine et de racisme soigneusement
entretenu par les politiciens professionnels, de droite comme de gauche,
qui, depuis des années, cherchent à séduire l’électorat du Front
national.
On ne combat pas l’extrême droite en reprenant ses
idées, ou en faisant mine de l’« écouter » et de la « comprendre ». On
doit lui opposer des valeurs frontalement opposées : solidarité de
classe, égalité des droits, égalité sociale.
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