Le jeudi 10 mars une armada policière et militaire a pris d'assaut le port de Marseille bloqué par les grévistes de la Société Nationale Maritime Corse Méditerranée (SNCM). Après avoir parié en vain sur le pourrissement, l'État joue la carte de la répression à grand spectacle : le GIGN, des gendarmes, 6 compagnies de CRS, un hélicoptère militaire pour 14 grévistes interpellés.
Les salariés de la SNCM sont en grève depuis le 31 janvier contre la diminution du nombre des rotations entre Nice et la Corse, et le non-remplacement du navire à grande vitesse Liamone. Privatisée en 2005, la compagnie qui appartient à 66% à Veolia et à 25% à l'État, cherche à faire un maximum de profit en sacrifiant l'emploi et la qualité du service. Une fois de plus, il est démontré que la délégation d'un service public aux entreprises privés se fait toujours au détriment des salariés et des usagers.
En utilisant la force contre les salariés en lutte, l'État espère casser le mouvement. C'est raté ! Le lendemain de l'agression, les marins de la SNCM ont reconduit la grève et les navires restent à quai.
Alternative Libertaire dénonce la répression qui frappe les marins de la SNCM, qui illustre la criminalisation croissante des mouvements sociaux.
Alternative Libertaire est solidaire des salariés de la SNCM qui lutte pour la préservation de l'emploi et contre la casse du service public de transport maritime.
Alternative Libertaire Marseille, le 13 mars 2011.
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