DÉBAT : LA PRÉCARITÉ N'EST PAS UNE FATALITÉ
VENDREDI 7 FÉVRIER 2014
19 H
MILLE-BABORDS 61, RUE CONSOLAT 13001 MARSEILLE
Organisé par le Collectif de Résistance aux Attaques du Capital (CRAC)
Venez discuter autour de nos revendications et réflexions sur la précarité, les causes de la situation, le système capitaliste et la nécessité de le comprendre pour mieux le combattre.
Venez discuter autour de nos revendications et réflexions sur la précarité, les causes de la situation, le système capitaliste et la nécessité de le comprendre pour mieux le combattre.
La
précarité se généralise
Depuis
quelques années, toutes les mesures prises par les gouvernements de
droite comme de gauche imposent plus de flexibilité, de mobilité et
de sacrifices de la part des travailleurs et travailleuses. Avec le
chantage de la crise et de l'emploi, on généralise la précarité.
CDD,
intérim, apprentissage, temps partiel imposé : 20 %
de la population active est précaire !
(chiffres INSEE). Et cela sans même compter les personnes au
chômage !
Mais
la précarité s'étend aussi au reste de la population, la
vie entière devient précaire !
La moitié des étudiant-e-s se sentent en difficulté financière
(enquête de l'Observatoire de la Vie Etudiante, 2013). Pareil chez
les retraité-e-s : la moitié d'entre eux-elles doivent
travailler car leur pension ne leur suffit pas pour vivre (chiffre
INSEE, 2012).
Et
n'oublions pas que les
femmes souffrent particulièrement de la précarité.
80 % des emplois à temps partiel et 78 % des emplois non
qualifiés sont occupés par des femmes. Leur pension retraite
moyenne était de 932€ par mois en 2011, contre 1603€ pour les
hommes ! Et elles gagnent en moyenne 28 % de moins que les
hommes dans le secteur privé (chiffres INSEE).
Ras
le bol de cette galère !
La
précarité c'est l’incertitude permanente, la peur du lendemain,
des salaires faibles et même pas assurés, aucune perspective de
carrière et d’évolution professionnelle. On ne peut pas emprunter
pour acheter ou louer un appartement, on peut difficilement partir en
vacances. Les loisirs, l'éducation des enfants, se soigner... tout
devient difficile. La
précarité est une spirale infernale, c’est pas une vie !!
La
précarité entraîne aussi un repli
sur soi et
une baisse
de la combativité.
C'est dur de tisser des liens forts avec les collègues quand on est
ballotté d'un job à l'autre, et on a peur d'ouvrir sa gueule face
au patron quand on risque le non renouvellement du CDD ! Et plus
globalement, ça devient tellement difficile de trouver un boulot et
de le garder, qu'on est prêt-e à accepter n'importe quoi et dans
n'importe quelles conditions... le paradis pour les patrons !
Pourquoi
subir tous ces mauvais coups ?
La
précarité fait partie du capitalisme. Le but étant de maximiser
les profits à court terme, on met tout le monde en concurrence :
les pays, les peuples, les régions, les travailleur-se-s. Le chômage
et la précarité font partie de cette stratégie, car ça permet
d'avoir une réserve de main d'œuvre prête à accepter n'importe
quoi.
Mais
pendant qu'on galère, les capitalistes et leurs ami-e-s
politicien-ne-s vivent tranquillement. Il n'y a jamais eu autant de
millionnaires dans le monde ! Les
riches s'enrichissent de plus en plus, profitant de notre misère !
Pour sortir une fois pour toute de cette situation, il faut lutter et
s'organiser pour sortir du capitalisme.
La
limite à leur pouvoir, c’est la résistance des travailleurs et
travailleuses
Cette
résistance se présente de plusieurs façons. Sur les lieux de
travail, il faut s'opposer
aux licenciements
et aux manipulations des patrons qui veulent imposer la précarité.
Suivons l'exemple des salarié-e-s de Fralib, des Moulins Maurel, de
Goodyear, etc.
Et
à côté, multiplions
les initiatives solidaires
dans nos quartiers pour soulager les plus précaires : jardins
collectifs ou opérations caisses ouvertes dans les supermarchés
pour se nourrir, collectifs contre les expulsions et pour la
réquisition des logements vides, résistance aux coupures
d'électricité, etc.
Notre
collectif CRAC soutient et fait connaître toutes ces résistances.
Il lutte :
- Pour la transformation des CDD en CDI.
- Contre la dégradation des conditions de travail et la baisse de salaire liées à la sous traitance.
- Contre les licenciements et le temps partiel imposé. Création de collectifs de travailleur-se-s pour s’y opposer par tous les moyens !Contre toutes les divisions qui nous affaiblissent. Régularisation des sans papiers
- Pour le renforcement des solidarités, la création de collectifs de quartier pour résister à la précarité et le développement des alternatives au salariat (banques de temps, coopératives...)
Le
Collectif de résistance aux attaques du capital (CRAC) est ouvert à
toutes et tous. Il lutte contre la dégradation des conditions de vie
imposée par le capitalisme, et réfléchit aux stratégie pour
sortir de ce système.
Il
est soutenu par les groupes locaux de : Alternative Libertaire,
NPA, Voie Prolétarienne-Partisan
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire