vendredi 3 février 2012

D’égal à égales

parcours de femmes migrantes et syndicalistes

Projection Débat le vendredi 10 février 2012 à 19h 30 au Polygone étoilé 1 rue Massabo 13002 Marseille


En 1879 le troisième congrès ouvrier qui se tenait à Marseille votaient une résolution réclamant l’égalité civile, politique, économique et sociale des hommes et des femmes (*). Pour la première fois, le mouvement ouvrier français entérinait les revendications féministes les plus avancées de l’époque.

D’égal à égales montre le chemin qui a été parcouru depuis, mais aussi celui qui reste à faire pour arriver à une égalité réelle. Ce film de Corinne Mélis et Christophe Cordier trace les portraits de Kheïra (CGT - Textile), Noura (UNSA - assistante maternelle), Dorothée (ex-CGT Disneyland) et Anissa (Sud-Rail).

Migrantes ou filles d’immigrants, elles ont choisi de s’engager face à la dureté des conditions de travail et à la précarité des salariés dans les secteurs du nettoyage, du commerce, des services aux particuliers, d’industries à l’agonie, où l’on retrouve nombre de femmes issues de l’immigration. Travailleuses et syndicalistes, elles bousculent les stéréotypes sur les « femmes immigrées », leur engagement questionne le milieu syndical qui peut reproduire en son sein des pratiques qui marginalisent les femmes, les immigrés, les plus précaires.

Elles nous racontent une démarche d’émancipation individuelle et collective dans une société où sexisme et racisme restent d’actualité, tandis que s’accentue la précarisation du salariat. Ce film pose enfin la question du renouvellement syndical, en tant qu’outil de transformation sociale, à l’articulation des luttes contre l’exploitation capitaliste et des luttes d’émancipation.

La projection du film sera suivie d’un débat en présence du réalisateur Christophe Cordier et avec le collectif Alternative Libertaire Marseille.
Ensuite la discussion se poursuivra en grignotant et en buvant un verre.

(*) Extrait de la résolution sur les femmes votée le 31 octobre 1879 au Congrès ouvrier socialiste de Marseille : « Le congrès, considérant que l’homme et la femme sont équivalents devant la nature, considérant qu’ils sont aussi indispensables l’un que l’autre à la perpétuation de la société, déclare qu’ils doivent régir ensemble cette société et partager l’exercice des mêmes droits, tant dans la vie publique que dans la vie privée. Le congrès, partant de ce principe, l’égalité absolue des deux sexes, reconnaît au femmes les mêmes droits sociaux et politiques des [sic] hommes. Qui dit droit, dit responsabilité : la femme doit travailler, n’étant pas moins tenue de produire que l’homme, vu qu’elle consomme, le congrès émet le vœu qu’il y ait pour les deux sexes même facilité de production et application rigoureuse de cette formule économique : à production égale salaire égal. »

Sortir du capitalisme pour sortir de la crise

Les responsables et les profiteurs de la crise, ce ne sont pas juste les banquiers qui ont bâti des fortunes sur des bidouillages financiers, ce sont tous les capitalistes qui n’en finissent pas de faire payer les salarié-es pour augmenter leurs profits. Nous ne pouvons pas nous contenter de dénoncer les agences de notation et les spéculateurs boursiers. Nous ne pouvons pas nous contenter de durcir les règles du jeu ou de moraliser le capitalisme. La seule solution, c’est de se débarrasser une bonne fois pour toutes de ce système fondé sur l’exploitation et la domination.

Refuser de se soumettre aux marchés, refuser de payer la dette

A l’UMP comme au PS, les élites politiques pensent que la seule manière de s’en sortir, c’est de réduire les dépenses sociales, d’augmenter l’âge de départ à la retraite, de détruire les services publics et de saigner à blanc tous les salarié-es pour rassurer les prêteurs et les créanciers. Cette situation est insupportable ! Si les politiciens ont placé une confiance aveugle dans les marchés financiers et s’ils ont choisi d’augmenter la dette plutôt que d’augmenter les impôts des plus riches, qu’ils assument ! Il n’y a aucune raison pour que les travailleurs et les travailleuses, qui triment déjà pour enrichir leurs patrons, soient en plus obligé-es de payer l’addition ! Nous ne voulons pas nous serrer la ceinture pour remplir les poches de la bourgeoisie et il est hors de question que nous laissions les gouvernants liquider nos droits sociaux pour sauver un système à l’agonie. Le capitalisme est malade ? Achevons le !

Lutter sans attendre

Si nous les laissons faire, les capitalistes vont réduire nos salaires au minium et détruire nos retraites, comme en Grèce. Nous ne pouvons pas nous résoudre à encaisser les coups sans résister : contre-attaquons dès maintenant et organisons-nous pour reprendre nos vies en main. Si nous voulons sortir la tête de l’eau, il va falloir multiplier les résistances dans nos lieux de travail comme dans nos lieux de vie pour construire des contre-pouvoirs partout où les attaques se feront sentir. Contre les licenciements, contre les expulsions, contre les coupures d’électricité, nous devons nous serrer les coudes et entrer dans la lutte. Nous avons perdu la bataille contre la réforme des retraites car nous attendions trop d’un petit nombre de grévistes déterminés : si nous voulons gagner, c’est tous ensemble que nous devons agir !

Changer de système et changer la société

Les politiciens n’ont qu’un seul projet en tête : réformer le système afin de le maintenir en place. Et, pour cela, ils sont prêts à toutes les mesures d’austérité. De leur point de vue, peu importe que le chômage explose et que les services publics s’effondrent, du moment que les banques tiennent bon et que les actionnaires continuent à gagner de l’argent. Mais nous ne voulons plus de ce système injuste qui nous emmène droit dans le mur ! Contre la dictature patronale, nous revendiquons une économie sociale, directement contrôlée et organisée par la population. Le capitalisme n’est pas une fatalité et nous pouvons nous en débarrasser si nous commençons dès aujourd’hui à résister, à construire une alternative et à inventer une société réellement démocratique, bâtie sur la solidarité et débarrassée des oppressions.

samedi 21 janvier 2012

Protection ? Surveillance ?

Marseille, Vendredi 27 janvier : Réunion publique.

Réunion Publique le vendredi 27 janvier 2012 à 19h30, au Seul problème 46, rue Consolat, Marseille 1er arr (métro Réformé)

Vous avez sûrement remarqué tous ces petits chantiers épars sur la Plaine, le Cours Julien et Noailles. Des gros sacs remplis de cailloux et de terre, des tranchées et un poteau qui s’érige fier au milieu de ce désordre.
Il s’agit de supports de cameras de télésurveillance ou de télé protection comme ils les appellent.

Ils, mais qui sont ces ils qui ont décidé d’installer des caméras un peu de partout sur la ville ? C’est d’une part l’État, qui encourage les communes à s’équiper de matériel de vidéosurveillance avec des aides financières (50% du prix de l’installation). C’est aussi la commune qui décide d’une politique locale plutôt qu’une autre.
A Marseille, un consensus a été trouvé, puisque UMP et PS main dans la main ont voté le budget nécessaire à l’installation de ces caméras (6 millions d’euros) ainsi que le budget pour sa maintenance. (1,7 millions d’euros) Ils ont donc décidé, sans nous consulter, d’implanter ces caméras, 220 dans un 1er temps puis 1000 d’ici 2013, au détriment des études qui ont été faites et qui démontrent l’inutilité de ce système (cf : Site de l’institut d’aménagement et d’urbanisme d’île de France).
L’implantation de ces caméras est à replacer dans un contexte de développement urbain (Plan Campus, Marseille 2013) et prend comme exemple une majorité de villes en France et à l’étranger ou le centre ville est complètement aseptisée, où les habitants et les petits commerces ont laissé place aux grandes marques et aux grandes entreprises. Notre centre ville est un des dernier en France à être encore populaire, gardons le ! C’est notre richesse et notre identité.

Ce système n’est pas un système de protection, comme il nous est présenté, mais bien un système de contrôle et de surveillance. C’est notre vie de quartier, nos échanges, nos rencontres, nos déplacements qui sont contrôlés et observés. Dangereux aujourd’hui, il peut être demain l’arme absolue du pouvoir.
Le collectif anti-caméra : anticamera13@riseup.net

dimanche 30 octobre 2011

Halte à la répression coloniale de l’Etat français à Mayotte

Depuis maintenant près de trois semaines, un mouvement social populaire contre la vie chère secoue l’île. Une grève générale bloque l’économie du pays et des manifestations ont lieu tous les jours depuis le 27 septembre. Ce mouvement fait suite à la départementalisation de l’île pour laquelle la population avait majoritairement voté croyant ainsi améliorer son niveau de vie. Or ces réformes n’ont pas amélioré les salaires, ni l’accès aux prestations sociales, puisqu’en réalité le gouvernement compte étaler son plan de mise à niveau sur une bonne dizaine d’années. Elles n’ont pas non plus remédié à la hausse des prix (60% entre 2007 et 2011), organisée par une poignées de leaders de la distribution en situation de quasi monopole. En revanche, la départementalisation a permis un déploiement sécuritaire massif et coûteux visant à empêcher tout déplacement du reste des Comores vers Mayotte.

Face aux revendications du peuple mahorais, l’État français a répondu par la violence et le mépris en renforçant les troupes de gendarmes mobiles et le nombre des blindés. L’envoi d’un médiateur pour rencontrer l’intersyndicale s’est soldé par un échec le 24 octobre. Le mercredi 19 octobre, un manifestant est mort après avoir reçu un tir de flash Ball et un enfant de 9 ans a été grièvement blessé.

Alternative libertaire soutient le mouvement social de Mayotte face à la politique coloniale du gouvernement français et au silence presque total des médias.

Alternative libertaire, le 27 octobre 2011

mercredi 28 septembre 2011

Solidarité avec les libertaires russes face à la répression d’Etat

La répression à l’égard des libertaires a encore frappé en Russie.  

Koutouzov Andrey, militant libertaire membre du mouvement « Action Autonome » (AD) a été condamné à deux ans de prison avec sursis par la justice russe pour une affaire d’extrémisme inventée de toutes pièces puis licencié par l’Université où il enseignait pour « faute morale ». Le mouvement libertaire AD, ainsi que l’ensemble des opposant-e-s de gauche en Russie, sont l’objet d’une répression féroce de la part du régime et sont en plus la cible des attaques de l’extrême droite, ce qui a occasionné la mort de plusieurs militant-e-s ces dernières années. Alternative libertaire apporte tout son soutien à Andrey et aux libertaires russes face à la répression. A l’heure où Poutine prétend se représenter à l’élection présidentielle russe, nous nous élevons contre ce pouvoir liberticide et corrompu qui empêche les manifestations d’opposition les plus élémentaires.

Alternative libertaire, le 28 septembre 2011

dimanche 18 septembre 2011

Objectrices de conscience israéliennes : Les raisons de leur refus

Filles, garçons de 18 à 20 ans, Israéliens, ils disent non à l’occupation de la Palestine. Quand ils ou elles (les filles doivent aussi faire leur service militaire en Israël) sont appelés à accomplir leur service militaire, ils refusent. Ce refus peut entraîner la prison pour eux.

Depuis plus de 5 ans le COT, relaie via son site (www.cot81.com), les actions de soutien aux objectrices et objecteurs Israéliens emprisonnés. Le COT a décidé cette année, d’inviter deux de ces jeunes Israéliennes en France au mois de septembre 2011 pour leur permettre de témoigner. Ces deux  jeunes adultes ont payé par la prison la fidélité à leurs convictions pacifistes.  Elles dénoncent la militarisation de la société israélienne en général et celle de l’éducation en particulier. Elles s’opposent aussi à l’occupation de la Palestine par l’armée israélienne. Bien que minoritaires, ces jeunes sont porteurs d’un message d’espoir qu’il est important d’écouter et faire connaître.

Mercredi 21 septembre, Marseille,  20h30
à Mille Bâbords » , 61 rue Consolat 1er arr (métro Réformés)

Idan Halilili, Sahar Vardi sont les intervenantes de cette tournée :

Idan Halili (24 ans) a été la première femme objectrice emprisonnée en Israël en 2005 pour convictions féministes. Elle milite au sein de l’association « New profile », organisation antimilitariste et féministe et dans une association pour les réfugiés et les sans papiers.

Sahar Vardi (20 ans), est signataire de la lettre 2008 des lycéens de terminale opposés à l’occupation de la Palestine. (shministins), elle a été la première de ce mouvement à être emprisonnée quand elle a refusé de rejoindre l’armée Elle aussi est membre de « New profile ». Elle participe aux actions des anarchistes contre le mur, au comité israélien contre la destruction des maisons palestiniennes, au mouvement de solidarité Shiefkh Jarrah et à Ta’ayush, mouvement d’Israéliens et de Palestiniens oeuvrant ensemble à la fin de l’occupation israélienne et voulant réaliser l’égalité civile pleine et complète par l’action directe civile non-violente.

Tournée en France d’objectrices de conscience Israéliennes, du 9 au 30 septembre 2011 organisée par le Collectif des Objectrices et objecteurs Tarnais (Collectif Tarnais de réflexion et d’action contre  la militarisation de la société, membre de l’Internationale des Résistants à la Guerre).

Soutenu par : Alternative Libertaire, Femmes en Noir, Libre Pensée Autonome – Les Amis d’André Arru, Nouveau Parti Anticapitaliste, Union Juive Française pour la Paix, Union Pacifiste.