mercredi 19 juin 2019

Privatisation

Privatisation d’Aéroport de Paris : 

refuser le dépeçage capitaliste !



Le projet de vente du groupe Aéroports de Paris est de plus en plus contesté. La collecte des signatures pour l’organisation d’un référendum sur la question en est aujourd’hui un aspect important. Cette contestation doit être l’occasion de défendre l’ensemble des services publics et de mettre en cause le principe même de propriété des moyens de production et d’échange.

Aujourd’hui, ADP appartient à l’État et non à l’ensemble de la population. L’entreprise reste donc sous le contrôle des politiciens et des hauts fonctionnaires mais elle ne sert pas à engraisser les monopoles privés.

Nous le disons avec force : c’est à celles et ceux qui travaillent, à celles et ceux qui font tourner la société au quotidien, de décider des orientations dans la production des transports, de la grande industrie ou de la santé. La question qui est posée est bien celle de la socialisation et de l’autogestion des services publics. Les vendre au privé est aussi socialement désastreux qu’économiquement irrationnel. Mais nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes : les politiciens n’organiseront jamais de référendum pour ça.

Quant au processus référendaire récemment initié, il reste un simulacre de démocratie directe. Un nombre de 4,7 millions de signatures est requis : c’est colossal !
Le site internet servant à l’organisation n’est pas accessible au plus grand nombre et rend publique la liste des signataires… et le gouvernement n’est même pas tenu d’aller jusqu’au référendum à proprement parler.

Nous estimons cependant que nous pouvons nous saisir de ce moment pour lancer partout dans le pays un vaste débat public sur la destruction des services publics.
Parce qu’il ne s’agit pas seulement d’ADP : mais des écoles fermées, du rail ouvert à la concurrence, des autoroutes bradées aux monopoles capitalistes, et de tout ce que les patrons ont volé au travailleuses et aux travailleurs ces dernières décennies.

Pour l’Union communiste libertaire, que l’on souhaite prendre part à la collecte des signatures ou pas, l’essentiel est de se retrouver dans la lutte contre la privatisation d’ADP.

En ce sens, nous appelons chacune et chacun à s’impliquer dans les initiatives que pourra prendre le mouvement social et syndical pour la défense d’ADP.

Ce qui doit être au coeur du débat c’est bien la réappropriation sociale et l’autogestion des grands moyens de production et des services publics.

Luttons contre toutes les offensives du gouvernement. Contre le pillage capitaliste, organisons la résistance !

Union communiste libertaire, le 19 juin 2019
 

mercredi 12 juin 2019

Politique

Congrès de fondation de l’Union communiste libertaire (UCL) : 

déclaration finale



Réuni·es en congrès commun, nous, militantes et militants d’AL et de la CGA, avons décidé de fonder une nouvelle organisation révolutionnaire : l’Union communiste libertaire.

À l’heure où la crise du capitalisme s’amplifie, on voudrait nous imposer un choix entre la bourgeoisie libérale au pouvoir et l’extrême droite en embuscade.

Nous le refusons et nous affirmons bien au contraire qu’il est nécessaire aujourd’hui de porter un autre projet de société basé sur la démocratie directe, l’autogestion et le fédéralisme.

Nous ne voulons ni d’un monde taillé sur mesure pour ceux qui possèdent les richesses, ni d’une société cadenassée, militarisée et de plus en plus sous surveillance numérique.

Ici comme ailleurs, nous sommes solidaires avec les migrant·es et réfugié·es et nous nous tenons aux côtés de celles et ceux qui veulent abattre les frontières et briser l’impérialisme, le néo-colonialisme et particulièrement la Françafrique.

En France, la colère des Gilets jaunes a rappelé au pouvoir, et avec éclat, que la lutte des classes était plus que jamais d’actualité.

Le pouvoir ne s’y est d’ailleurs pas trompé en usant contre ce mouvement d’une violence d’État particulièrement brutale.

Nous avons pris toute notre part aux mobilisations des Gilets jaunes comme nous prenons part, et activement, au combat de classe en construisant nos luttes, nos grèves, nos syndicats.

Inlassablement, sur nos lieux de travail, nous résistons au quotidien à l’exploitation capitaliste. Et la Grève générale reste notre ordre du jour.

Sur les lieux d’études nous combattons la sélection sociale de plus en plus accrue.

L’Union communiste libertaire sera aux côtés de celles et ceux qui se battent pour détruire le patriarcat. Dans nos rangs comme dans la société, nous combattrons les oppressions de sexe et de genre, le sexisme et les LGBTIphobies.

Face à la mécanique raciste, nous serons à l’offensive et nous sommes solidaires des luttes contre les violences policières.

Nous continuerons de marcher avec les manifestant-es qui descendent dans la rue pour dénoncer le dérèglement climatique et l’effondrement de la biodiversité dont les capitalistes sont responsables.

Ouverte à toutes celles et ceux qui veulent bâtir une autre société, l’Union communiste libertaire est l’outil que nous forgerons chaque jour, dans les villes et les quartiers où nous vivons, dans les campagnes, pour dessiner demain un avenir émancipé de l’exploitation et de toutes les dominations.

Un avenir qui porte un nom et dans lequel nous plaçons nos espoirs : le communisme libertaire.

Le 10 juin 2019


Politique

Alternative libertaire se dissout pour créer l’Union communiste libertaire




Alternative libertaire a été créée en 1991, il y a 28 ans. En 28 ans, nous avons mené des luttes, nombreuses, nous avons débattu, construit des idées, des pratiques et une organisation. Cette organisation, nous la voulions toujours plus ouverte, accessible, s’adressant à l’ensemble du prolétariat. Cette organisation était un outil, qui fut nous le pensons utile pendant ces trois difficiles décennies de luttes sociales.


Et pourtant, nous, congressistes d’Alternative libertaire réuni-es en congrès le 10 juin 2019, nous décidons sa dissolution. Notre outil est fonctionnel et nous ne le détruisons pas, mais nous voulons le dépasser, pour, avec nos camarades de la Coordination des Groupes Anarchistes, et d’autres, construire une nouvelle organisation plus ambitieuse, susceptible d’accueillir largement les militant-es qui voudront nous rejoindre. Loin de simplement fusionner deux entités, nous voulons nous unifier pour nous dépasser et inviter toutes et tous les camarades à rejoindre notre combat contre toutes les formes d’exploitation et de domination.

La période sombre que nous vivons, entre libéralisme forcené et montée de l’extrême-droite, dans les urnes et surtout dans la rue et les esprits, nous oblige à redoubler d’efforts.

La dissolution d’Alternative libertaire semble être le meilleur moment pour remercier l’ensemble des camarades qui ont œuvré au cours des années à sa construction. C’est une aventure collective que de faire vivre une petite organisation communiste libertaire. Que tou-tes ces camarades, tou-tes les compagnes et compagnons de route d’Alternative libertaire soient assuré-es de notre profonde gratitude.

La lutte continue !

Les ancien-nes militant-es d’Alternative libertaire