dimanche 4 août 2019

UCL

Nouvelle organisation, nouveau blog


Le blog d'AL Marseille, c'est fini. Cet article est le dernier, le 334 ème depuis le premier publié en juin 2010. Il laisse la place au blog de l'UCL Marseille. Nouvelle organisation, nouveau blog.

C'est l'occasion d'enfin mettre en pratique nos convictions libristes. Blogger est une des multiples tentacules de la pieuvre Google, une de ces multinationales capitalistes qui contrôlent nos vies numériques, nous surveillent, marchandisent nos données.

Pour aller vers notre indépendance numériques, nous avons adopté Framasite. C'est une des alternatives libres proposée par Framasoft dans le cadre de sa campagne Dégooglisons internet.

Pour autant ce blog ne va pas disparaître de la toile, il reste en ligne comme archives de 9 ans de militantisme d'Alternative Libertaire Marseille.

La lutte continue ! Maintenant c'est ici que cela se passe : https://ucl-marseille.frama.site/

UCL Marseille

mercredi 31 juillet 2019

Grève

NH Collection Marseille, Ibis Batignolles… 

« J’ai mal au dos ! Il faut payer ! »



Depuis plusieurs années, les grèves se multiplient dans le secteur du nettoyage, où l’exploitation se conjugue aux oppressions sexistes et racistes, particulièrement dans l’hôtellerie. Deux grèves aujourd’hui en témoignent : celles des femmes de chambre du NH Collection à Marseille et de l’hôtel Ibis de Batignolles. l’Union communiste libertaire (UCL) apporte tout son soutien aux grévistes et à leurs syndicats.

Ces luttes sont menées avec une grande détermination par des grévistes qui subissent des conditions de travail très dures. Au NH Collection de Marseille depuis le 11 avril, à l’Ibis Batignolles depuis le 17 juillet.

À l’exploitation sans vergogne des sous-traitants du nettoyage s’ajoutent le mépris quotidien des donneurs d’ordre et la violence des petits chefs.

À la précarité, aux salaires de misère, aux heures de travail volées par les patrons, s’ajoutent les discriminations et les oppressions, racistes et sexistes, que subissent les femmes de chambre.

La grève en cours à l’Ibis Batignolles a révélé qu’une femme de chambre avait été violée par l’ancien directeur de l’hôtel en 2017. Dans toutes ces grèves, la preuve est systématiquement apportée que le régime de sous-traitance est associé au harcèlement et à la terreur. C’est tout un système qu’il faut abattre et c’est ce qu’exigent les grèves à répétition dans ce secteur.

Car ces femmes relèvent la tête et répondent par la colère et par la grève. Quand elles arrêtent de faire le ménage, l’hôtel perd de son « prestige » !

Leur courage, leur volonté, leur ténacité forcent le respect. Il faut aussi saluer l’important travail d’organisation de leurs syndicats, ici la CGT HPE et la CNT-SO. On peut, on doit lutter et ne jamais se résigner !

L’Union communiste libertaire (UCL), ses militant·es, apportent tout leur soutien aux grévistes et à leurs syndicats et appellent à populariser leurs luttes ainsi qu’à soutenir leurs caisses de grève.
Union communiste libertaire (UCL), le 30 juillet 2019



mercredi 24 juillet 2019

Palestine

Israël-Palestine : 

Un modèle de domination qui nous menace toutes et tous



Dans un contexte mondial favorable aux soudards, Netanyahou a plus que jamais les coudées franches pour mener à bien sa politique extrémiste. Donald Trump est son plus fidèle soutien avec un projet « d’accord du siècle » qui dénierai la légitimité de toutes les revendications palestiniennes avec la bénédiction de l’Arabie saoudite.

Vous seriez Nétanyahou, vous changeriez ? Non, bien sûr, puisque, quoique fasse Israël, cet État voyou n’est jamais puni. Ses méthodes de mépris absolu pour ce qu’on appelle le « droit international » ou « les droits de l’homme » ont déteint. Trump, Mohammed ben Salmane, Bolsonaro, Al-Sissi, Orban, Duterte, Modi… Netanyahou est loin ­d’être isolé.

C’est Trump qui, dès le début de son mandat, a fait bouger les lignes. Le vice-président états-unien, Mike Pence, est un « chrétien sioniste ». Ces évangélistes intégristes et antisémites ont joué un rôle majeur dans le financement de la colonisation. Leur programme est d’une simplicité « biblique » : faire revenir tous les Juifs en Terre Sainte, chasser le « mal », Armaggeddon (c’est-à-dire les Arabes), pour hâter le retour du Christ. Puis ces Juifs devront se convertir à la vraie foi sous peine de disparition.

En installant l’ambassade états-unienne à Jérusalem, Trump espérait que son initiative ferait tache d’huile. Cela n’a pas marché. Même Bolsonaro s’est rendu compte au dernier moment qu’il risquait de mettre en péril les exportations brésiliennes.

Trump, dans la foulée, a reconnu l’annexion du Golan. Ce territoire syrien a été conquis en 1967 alors que les travaillistes étaient au pouvoir, puis annexé par un vote quasi unanime. Trump compte à présent proposer le « deal du siècle » : l’annexion de toutes les colonies, la disparition du statut de réfugié, un pourboire pour accepter la capitulation et un déluge de feu en cas de refus.

Le camp pro-impérialiste du monde arabe, représenté par l’Arabie saoudite, les autres monarchies du golfe, l’Égypte et le Maroc, n’a plus aucune pudeur à afficher sa complicité avec Israël. MBS, le prince héritier et vice-Premier ministre saoudien ne se contente plus de découper ses opposants à la scie ou de mener une politique génocidaire au Yémen. Il demande ouvertement aux Palestiniennes et Palestiniens de capituler et cherche à entraîner tout le monde sunnite dans sa croisade contre l’Iran. Autre soudard du monde arabe, le dictateur égyptien Al-Sissi participe efficacement au blocus de Gaza.

La fascisation d’Israël

Il y a les alliés mais aussi les complices. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a enterré le rapport de Richard Falk et Virginia Tilley qui concluait qu’Israël est un État d’apartheid. La diplomatie française a pondu un seul communiqué dans la période récente en reprochant au Hamas d’envoyer des roquettes sur la population d’Israël ! L’Union européenne se tait quand le gouvernement israélien annonce qu’il va revendre aux enchères du matériel payé par l’Europe, donné aux Palestiniens et confisqué par Israël. En Allemagne le Bundestag a voté à une écrasante majorité un texte criminalisant la campagne Boycott-Désinvestissement-Sanctions en l’assimilant à de l’antisémitisme.

« En Israël pousse un racisme proche du nazisme à ses débuts » [1] écrit l’historien israélien Zeev Sternhell, qui n’a pourtant pas rompu avec le sionisme.

Il ne faut pas s’étonner d’une proximité très ancienne. Depuis 1977, avec de courtes interruptions, c’est le courant « révisionniste » du sionisme, fondé il y a un siècle par Jabotinsky, qui est au pouvoir. Jabotinsky a été un soutien du pogromiste Petlioura pendant la Révolution russe puis un admirateur de Mussolini. Ses successeurs, comme Yitzhak Shamir ont fait des offres de collaboration avec les nazis, dans le cadre de la lutte contre les Britanniques en Palestine, au moment de l’extermination des Juifs en Europe [2].

Aujourd’hui, les prédicateurs antisémites états-uniens Robert Jeffress et John Hagee, sont invités à Jérusalem pour inaugurer la nouvelle ambassade. Le ban et l’arrière-ban de l’extrême droite européenne, y compris le vice-chancelier d’Autriche jusqu’en mai dernier, Heinz-Christian Strache, issu de la mouvance néo-nazie, multiplient les visites en Israël. Bolsonaro vient dans le pays expliquer que les nazis étaient de gauche et qu’il faut pardonner l’holocauste. Nétanyahou appuie fortement Orban qui réhabilite en Hongrie le régime de l’amiral Horthy qui a contribué à l’extermination des Juifs hongrois.

Sur le plan intérieur, dans la société juive israélienne, l’allégeance est devenue obligatoire. Les partisans du boycott sont criminalisés, les associations de défense des droits de l’homme sont sommées de dévoiler leurs financements. Contre les Palestiniennes et Palestiniens, il n’y a plus aucune retenue. Les auteurs – soldats ou colons – d’assassinats de civils ne sont pas poursuivis. Israël est devenu le laboratoire mondial de l’enfermement et de la surveillance des populations jugées dangereuses. Ce pays dont l’économie est celle d’une start-up technologique, est devenu le leader mondial de ces technologies de pointe et des armes les plus perfectionnées, avec comme argument le fait qu’elles ont été expérimentées contre la Palestine. Les appareils répressifs du monde entier utilisent son matériel et s’inspirent de son efficacité.

Les élections israéliennes d’avril 2019 ont montré que les barrières morales se sont écroulées. L’électorat approuve de façon nette l’occupation, l’apartheid et le suprémacisme. Le principal opposant de Nétanyahou, le général Ganz, auteur de crimes de guerre à Gaza en 2014, a promis de ramener ce territoire à l’âge de pierre. Quant à la « gauche sioniste », compromise dans tous les crimes contre les Palestiniens, elle n’existe plus.

La Palestine plie mais ne rompt pas

Les fascistes sont divisés. Entre les religieux qui veulent des tests ADN pour vérifier la judéité des immigrantes et immigrants, et Lieberman qui veut imposer le service militaire à ces religieux, il n’y a plus d’accord possible et on revotera à l’automne prochain.

La propagande israélienne essaie de faire taire toute critique en instrumentalisant l’antisémitisme et le génocide nazi. Cette propagande fonctionne de moins en moins aux Etats-Unis, où la critique d’Israël se développe très fortement, y compris dans la communauté juive.

Les moments que vivent les Palestiniens sont terribles. Trump essaie d’asphyxier ­l’UNRWA [3]. La malnutrition s’ajoute aux pénuries d’eau et d’électricité. Les richissimes pays arabes ne font rien pour soulager la misère qui s’installe. Les deux gouvernements palestiniens rivaux ont un comportement assez honteux, réprimant toute opposition et privilégiant des intérêts partisans de partis sur toute autre considération.

Pourtant, les Palestiniens et Palestiniennes continuent de faire société et de croire en l’avenir en éduquant massivement leurs enfants. Ils refusent d’être des assistés et s’acharnent à essayer de produire.

Le soutien international et le BDS n’ont pas réussi à empêcher cette merde à paillettes qu’est le concours de l’Eurovision qui a eu lieu à Tel-Aviv. Mais le BDS aura quand même abouti à ce que cette tentative de blanchir l’apartheid échoue. Le nombre de visiteurs a été très inférieur à ce qui se passe habituellement et de très nombreux artistes dans le monde entier se sont ralliés au boycott culturel.

Quelques jours avant, Nétanyahou avait fait bombarder Gaza. Le fameux « dôme de fer » offert à Israël par le protecteur états-unien s’est avéré moins efficace que prévu et les roquettes palestiniennes ont infligé des pertes non négligeables à l’occupant.

Il dépend de nous que les Palestiniennes Palestiniens tiennent, le temps que le rapport de force évolue. Résistance non violente, résistance armée, la résistance est plus qu’un droit, c’est un devoir.

Pierre Stambul (ami d’AL)

[1] Tribune de Zeev Sternhell dans Le Monde du 18 février 2018.

[2] Pour plus de détails voir le livre de Pierre Stambul, La Nakba ne sera jamais légitime, Acratie, 2018.

[3] Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient.

Alternative Libertaire n°296, juillet-août 2019

lundi 15 juillet 2019

Grève

3 mois de grève au NH Collection Marseille : 

continuons la solidarité active et financière !


Les femmes de chambre de l’hôtel NH Collection Marseille sont en grève depuis plus de trois mois et le conflit reste bloqué, malgré la médiation préfectorale, à cause des propositions méprisantes de la direction du sous-traitant ELIOR.
Face à ce blocage, nous nous adressons directement au groupe NH pour qu’il prenne ses responsabilités et dégage ELIOR !


3 mois d’un conflit devenu emblématique. Cette grève, la plus longue dans l’hôtellerie marseillaise, a déjà marqué les esprits et dépassé les frontières locales en étant au cœur d’un débat public sur les conditions de travail des « invisibles » de la propreté qui est remonté jusqu’au gouvernement.

3 mois de lutte déterminée pour la dignité et le respect face au mépris, aux conditions de travail et de rémunérations indignes imposés par le sous-traitant ELIOR et le donneur d’ordre NH Hotel group.

3 mois de lutte face à la répression orchestrée au service des intérêts privés ! Contrôles, évacuations policières, GAV, poursuites... tout l’arsenal répressif a été déployé pour tenter de les faire taire ! Plusieurs camarades sont encore convoqués au mois de juillet.

3 mois d’une solidarité exemplaire ! Les grévistes ont pu compter sur une large solidarité active sur le piquet et financière avec une caisse de grève qui a permis de couvrir les pertes de salaire depuis avril.

Pour aider la grève à tenir face à ces exploiteurs, nous appelons à poursuivre la campagne de don pour couvrir les salaires de l’été si besoin

  1. Caisse de grève en ligne : https://www.lepotcommun.fr/pot/mcvvrkn0
  2. ou chèque à l’ordre de CNT-SO (mention au dos « solidarité NH ») à retourner au 24/28 rue de l’Abbé Féraud 13005 Marseille
3 mois et la mobilisation continue sur la base des revendications : rappels et compensations pour les impayés sur salaire, augmentation des salaires et 13° mois, compensation des dimanche travaillés à 50%, organisation du travail respectueuse de la vie privée, changement de sous-traitant ou internalisation par le groupe NH !

Vous pouvez passer chaque matin sur le piquet de grève au 37 BD des Dames (Joliette, tram République/Dames), sauf le dimanche ou en cas d’action délocalisée (suivre les réseaux sociaux).

 

Contre l’exploitation et le mépris, seule la lutte paye !


CNT-SO Marseille, 12 juillet 2019


mardi 9 juillet 2019

Presse

AL numéro spécial de juillet-août 

est en kiosques !



Vous y trouverez, entre autres, le Manifeste de l’Union communiste libertaire (UCL), adopté début juin au congrès de l’Allier. En vingt chapitres y sont détaillés son projet de société, son analyse du capitalisme, de l’État, de la crise écologique, du patriarcat, du racisme, des impérialismes, sa stratégie révolutionnaire fondée sur les contre-pouvoirs et l’auto-organisation, son approche syndicaliste, sa conception de l’organisation libertaire et surtout – surtout ! – sa confiance dans l’inventivité du prolétariat.

Retrouvez également, dans le reste du journal :


Édito : Fusionner pour se dépasser

Pleins feux : L’union communiste libertaire (UCL) est née

  • Congrès communiste libertaire de l’allier : naissance d’une nouvelle fédération
  • Comment nous avons choisi Union communiste libertaire
Manifeste de l’UCL
  • Ce qu’elle veut, où elle va : 20 pages, 20 chapitres
International
  • Israël-Palestine : Un modèle de domination qui nous menace toutes et tous
  • Soudan : Les pétromonarchies téléguident la contre-révolution
Antipatriarcat
  • Violences sexistes : Pourquoi la justice épargne les notables
  • Contraception : L’inquiétant retour des méthodes naturelles
Politique
  • Privatisation d’ADP : pourquoi refuser la grande braderie macronienne
  • Appel de Christchurch : Comment sauver le soldat Zuckerberg
  • Média alternatif : « Rapports de force », le relais des mobilisations
  • Échos d’Afrique : L’Onu, c’est pas Robin des bois
Syndicalisme
Dans tous les bons kiosques !

Alternative Libertaire n°296, juillet août 2019

mercredi 19 juin 2019

Privatisation

Privatisation d’Aéroport de Paris : 

refuser le dépeçage capitaliste !



Le projet de vente du groupe Aéroports de Paris est de plus en plus contesté. La collecte des signatures pour l’organisation d’un référendum sur la question en est aujourd’hui un aspect important. Cette contestation doit être l’occasion de défendre l’ensemble des services publics et de mettre en cause le principe même de propriété des moyens de production et d’échange.

Aujourd’hui, ADP appartient à l’État et non à l’ensemble de la population. L’entreprise reste donc sous le contrôle des politiciens et des hauts fonctionnaires mais elle ne sert pas à engraisser les monopoles privés.

Nous le disons avec force : c’est à celles et ceux qui travaillent, à celles et ceux qui font tourner la société au quotidien, de décider des orientations dans la production des transports, de la grande industrie ou de la santé. La question qui est posée est bien celle de la socialisation et de l’autogestion des services publics. Les vendre au privé est aussi socialement désastreux qu’économiquement irrationnel. Mais nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes : les politiciens n’organiseront jamais de référendum pour ça.

Quant au processus référendaire récemment initié, il reste un simulacre de démocratie directe. Un nombre de 4,7 millions de signatures est requis : c’est colossal !
Le site internet servant à l’organisation n’est pas accessible au plus grand nombre et rend publique la liste des signataires… et le gouvernement n’est même pas tenu d’aller jusqu’au référendum à proprement parler.

Nous estimons cependant que nous pouvons nous saisir de ce moment pour lancer partout dans le pays un vaste débat public sur la destruction des services publics.
Parce qu’il ne s’agit pas seulement d’ADP : mais des écoles fermées, du rail ouvert à la concurrence, des autoroutes bradées aux monopoles capitalistes, et de tout ce que les patrons ont volé au travailleuses et aux travailleurs ces dernières décennies.

Pour l’Union communiste libertaire, que l’on souhaite prendre part à la collecte des signatures ou pas, l’essentiel est de se retrouver dans la lutte contre la privatisation d’ADP.

En ce sens, nous appelons chacune et chacun à s’impliquer dans les initiatives que pourra prendre le mouvement social et syndical pour la défense d’ADP.

Ce qui doit être au coeur du débat c’est bien la réappropriation sociale et l’autogestion des grands moyens de production et des services publics.

Luttons contre toutes les offensives du gouvernement. Contre le pillage capitaliste, organisons la résistance !

Union communiste libertaire, le 19 juin 2019
 

mercredi 12 juin 2019

Politique

Congrès de fondation de l’Union communiste libertaire (UCL) : 

déclaration finale



Réuni·es en congrès commun, nous, militantes et militants d’AL et de la CGA, avons décidé de fonder une nouvelle organisation révolutionnaire : l’Union communiste libertaire.

À l’heure où la crise du capitalisme s’amplifie, on voudrait nous imposer un choix entre la bourgeoisie libérale au pouvoir et l’extrême droite en embuscade.

Nous le refusons et nous affirmons bien au contraire qu’il est nécessaire aujourd’hui de porter un autre projet de société basé sur la démocratie directe, l’autogestion et le fédéralisme.

Nous ne voulons ni d’un monde taillé sur mesure pour ceux qui possèdent les richesses, ni d’une société cadenassée, militarisée et de plus en plus sous surveillance numérique.

Ici comme ailleurs, nous sommes solidaires avec les migrant·es et réfugié·es et nous nous tenons aux côtés de celles et ceux qui veulent abattre les frontières et briser l’impérialisme, le néo-colonialisme et particulièrement la Françafrique.

En France, la colère des Gilets jaunes a rappelé au pouvoir, et avec éclat, que la lutte des classes était plus que jamais d’actualité.

Le pouvoir ne s’y est d’ailleurs pas trompé en usant contre ce mouvement d’une violence d’État particulièrement brutale.

Nous avons pris toute notre part aux mobilisations des Gilets jaunes comme nous prenons part, et activement, au combat de classe en construisant nos luttes, nos grèves, nos syndicats.

Inlassablement, sur nos lieux de travail, nous résistons au quotidien à l’exploitation capitaliste. Et la Grève générale reste notre ordre du jour.

Sur les lieux d’études nous combattons la sélection sociale de plus en plus accrue.

L’Union communiste libertaire sera aux côtés de celles et ceux qui se battent pour détruire le patriarcat. Dans nos rangs comme dans la société, nous combattrons les oppressions de sexe et de genre, le sexisme et les LGBTIphobies.

Face à la mécanique raciste, nous serons à l’offensive et nous sommes solidaires des luttes contre les violences policières.

Nous continuerons de marcher avec les manifestant-es qui descendent dans la rue pour dénoncer le dérèglement climatique et l’effondrement de la biodiversité dont les capitalistes sont responsables.

Ouverte à toutes celles et ceux qui veulent bâtir une autre société, l’Union communiste libertaire est l’outil que nous forgerons chaque jour, dans les villes et les quartiers où nous vivons, dans les campagnes, pour dessiner demain un avenir émancipé de l’exploitation et de toutes les dominations.

Un avenir qui porte un nom et dans lequel nous plaçons nos espoirs : le communisme libertaire.

Le 10 juin 2019


Politique

Alternative libertaire se dissout pour créer l’Union communiste libertaire




Alternative libertaire a été créée en 1991, il y a 28 ans. En 28 ans, nous avons mené des luttes, nombreuses, nous avons débattu, construit des idées, des pratiques et une organisation. Cette organisation, nous la voulions toujours plus ouverte, accessible, s’adressant à l’ensemble du prolétariat. Cette organisation était un outil, qui fut nous le pensons utile pendant ces trois difficiles décennies de luttes sociales.


Et pourtant, nous, congressistes d’Alternative libertaire réuni-es en congrès le 10 juin 2019, nous décidons sa dissolution. Notre outil est fonctionnel et nous ne le détruisons pas, mais nous voulons le dépasser, pour, avec nos camarades de la Coordination des Groupes Anarchistes, et d’autres, construire une nouvelle organisation plus ambitieuse, susceptible d’accueillir largement les militant-es qui voudront nous rejoindre. Loin de simplement fusionner deux entités, nous voulons nous unifier pour nous dépasser et inviter toutes et tous les camarades à rejoindre notre combat contre toutes les formes d’exploitation et de domination.

La période sombre que nous vivons, entre libéralisme forcené et montée de l’extrême-droite, dans les urnes et surtout dans la rue et les esprits, nous oblige à redoubler d’efforts.

La dissolution d’Alternative libertaire semble être le meilleur moment pour remercier l’ensemble des camarades qui ont œuvré au cours des années à sa construction. C’est une aventure collective que de faire vivre une petite organisation communiste libertaire. Que tou-tes ces camarades, tou-tes les compagnes et compagnons de route d’Alternative libertaire soient assuré-es de notre profonde gratitude.

La lutte continue !

Les ancien-nes militant-es d’Alternative libertaire



mardi 7 mai 2019

International

Les assassins de la mémoire



Pierre Vidal-Naquet a utilisé cette expression contre les faussaires et les négationnistes qui niaient ou minimisaient l’ampleur et la préméditation de l’extermination perpétrée par les Nazis contre les Juifs, les Roms, les communistes, les homosexuels …
Je l’utilise contre ceux qui se sont approprié l’histoire, la mémoire et les identités juives pour bâtir, au nom des Juifs, un État d’apartheid qui rappelle sur bien des plans, selon l’historien Zeev Sternhell, l’Allemagne des années 1930.


Israël, une société à la dérive.


Le résultat des élections israéliennes de 2019 donne une photographie plus qu’inquiétante de cette société. 100 députés élus (sur 120) sont ouvertement pour l’apartheid. La « loi sur Israël État-Nation du peuple juif » fait largement consensus. Elle rappelle par beaucoup d’aspects l’arsenal juridique que l’apartheid sud-africain avait fabriqué. Des propos qui devraient normalement conduire leurs auteurs devant un tribunal servent d’argument électoral.
Citons-en quelques-uns : Lieberman proposant de décapiter ses opposants à la hache après avoir proposé autrefois de bombarder le canal de Suez. Bennet expliquant qu’il a « tué beaucoup d’Arabes et ne voit pas où est le problème ». Shaked proposant d’exterminer les mères palestiniennes puisqu’elles « mettent au monde des terroristes ». Yitzhak Yossef, grand rabbin, qualifiant les Afro-Américains de singes.
Pardon pour tous ceux que cette énumération oublie.
L’élection israélienne d’avril 2019 a opposé deux criminels de guerre.
Nétanyahou s’est allié aux « Kahanistes » (mouvement raciste fondé en 1971 par Meir Kahane longtemps interdit pour ses appels au meurtre) et, tout en promettant l’annexion de la Cisjordanie, il a martelé qu’Israël était un État seulement pour les Juifs. Son adversaire, Benny Ganz, était à la tête de l’armée pendant le massacre de « Bordure Protectrice » (2014) et il s’était vanté de faire revenir Gaza à l’âge de pierre.
Les barrières morales se sont écroulées. Pendant les marches du retour, on a pu voir des vidéos où des soldats poussent des cris de joie quand ils tuent ou estropient, comme à la fête foraine, un journaliste, une infirmière ou un simple jeune gazaoui. L’ambiance ressemble à celle du sud des États-Unis à l’époque où les lynchages étaient un spectacle public de divertissement.
L’école, l’armée et la propagande officielle abrutissent et formatent toute une société à l’image de ce qu’il se passe dans diverses sociétés totalitaires.
Cet État qui était censé donner un refuge aux Juifs persécutés a des valeurs qui le rapprochent infiniment plus de ceux qui ont commis le génocide nazi que de ceux qui l’ont subi.
En Israël, ne pas adhérer à ce déchaînement de violence, de haine ou de stigmatisation de l’autre, fait de vous un.e traître.
Les Palestiniens d’Israël (20 % de la population, ils descendent de ceux qui ont miraculeusement échappé au nettoyage ethnique prémédité de 1948) sont devenus des étrangers dans leur propre pays. La moitié d’entre eux se sont abstenus, ils refusent de cautionner leur propre ségrégation.

Certains ne voulaient pas cela.


Une partie de la société israélienne voudrait vivre dans un pays normal, sans le pseudo messianisme meurtrier, sans l’intégrisme colonial et sans la guerre éternelle comme unique perspective. Elle a la nostalgie des kibboutz ou de la déclaration d’indépendance.
Singulière amnésie : Israël s’est construit sur la base d’un nettoyage ethnique programmé. L’historien sioniste Benny Morris a reconnu les nombreux crimes de la guerre de 1948 en expliquant qu’ils étaient indispensables pour construire un État juif.
Les fondateurs de cet État ont pensé dès le départ le suprématisme et une stricte séparation. Les Palestiniens qui ont échappé à l’expulsion de 1948 ont toujours été des sous-citoyens soumis aux lois militaires et au couvre-feu jusqu’en 1966. Israël n’a jamais été l’État de tous ses citoyens.
La conquête de 1967 et la colonisation ne sont pas des accidents de l’Histoire.
Elles ont été préméditées et réalisées par les fondateurs d’Israël. L’apartheid, le racisme, les propos fascisants et le militarisme sont la suite logique de cette histoire. Ceux qui regrettent que le sionisme ait engendré un monstre ou qui trouvent qu’Israël est à l’antithèse de leur judaïsme, doivent s’interroger.
Comme le dit l’écrivaine Ofra Yeshua-Lyth, la création d’un État juif n’était pas une bonne idée. Comme le dit l’ambassadeur palestinien Élias Sanbar, à l’origine de cette guerre, il y a eu un « grand remplacement » qu’il faut réparer.
Imaginer un Israël humaniste, paisible et démocratique, sans revenir sur le crime fondateur de 1948, est illusoire.

Dominants/dominés, comment le colonisateur a pris goût à la colonisation et à l’apartheid.


Les Juifs ont été les parias de l’Europe. Le sionisme a fait des Juifs israéliens des colons européens en Asie. Les lois qui ont suivi la guerre de 1948 (notamment la loi sur les « présents/absents » qui a permis de s’emparer des terres des Palestiniens expulsés) leur ont donné la propriété quasiment exclusive de la terre. Les nouveaux parias, les Palestiniens, sont devenus un peuple de réfugiés, rejetés et discriminés partout. La « loi du retour » a organisé, pour les nouveaux immigrants juifs, le vol des terres, des maisons et des biens palestiniens. Après 1967, le vol s’est amplifié dans les territoires nouvellement occupés. Ce qui diffère, c’est que les occupants légitimes de la terre sont toujours là, confrontés quotidiennement à la violence des colons et de l’armée.
On a dit aux rescapés du génocide et aux immigrants arrachés de leur terre d’origine qu’ils avaient un pays bien à eux et que c’était « une terre sans peuple pour un peuple sans terre ». On a offert à des Polonais, des Soviétiques, des Marocains, un pays et ses richesses qui ne leur appartenaient pas. Pour les Juifs orientaux, il y avait une condition, qu’ils se débarrassent de leur « arabité ».
On a inventé un roman national pour justifier le grand remplacement et le vol : « nous avons été en exil et nous rentrons chez nous ». « Dieu a donné cette terre au peuple juif ». Ce discours continue de fonctionner pour justifier la conquête coloniale.
Tous les Premiers ministres israéliens depuis 50 ans ont amplifié la colonisation. Tous ont multiplié les lois suprématistes. Tous ont accompagné le glissement régulier vers l’apartheid décomplexé.
On n’a jamais vu un privilégié accepter volontairement de renoncer à ses privilèges. L’occupation offre des avantages sans limites pour Israël : des terres, de l’eau, des richesses, le fait de ne pas avoir à payer quoi que ce soit pour l’occupé et la possibilité d’expérimenter les armes et les technologies les plus sophistiquées sur les Palestiniens pour mieux les vendre …
Comme pays colonisateur, Israël s’est brièvement posé la question : « va-t-on chercher un compromis comme l’ont fait les Blancs sud-africains ou écraser jusqu’au bout le peuple autochtone comme l’OAS a tenté de le faire en Algérie ? »
Cette dernière stratégie ne fait plus de doute pour personne.
Continuer à propager le mythe des « deux États vivant côte à côte », tolérer qu’on associe Israël à la mémoire du génocide nazi, accepter les mensonges propagandistes du style « Israël a le droit de se défendre », c’est être complice.

mardi 16 avril 2019

Antifascisme

Contre la haine et le fascisme

Rassemblement unitaire


Jeudi 18 avril 2019

18h au Parc Chanot Marseille 8°


Le sénateur du Rassemblement National, Stephane Ravier déclarait au lendemain du drame de la rue d’Aubagne, qu’il « faut arrêter de parler de «mixité sociale», […] et faire revenir les "souchiens" [les Français de souche, ndlr], tellement la population provençale a été remplacée. […]»

Candidat à la succession de  Jean Claude Gaudin,  il fait campagne et invite Eric Zemmour à une conférence débat au Parc Chanot le 18 avril à 19h!

Condamné pour incitation à la haine raciale et islamophobie, Eric Zemmour est l'un des personnages publics d'extrême droite les plus médiatisés en France.
Grâce à la portée médiatique dont il bénéficie, il use de sa notoriété pour alimenter la haine de l’autre, la xénophobie, il prône les théories de l'extrême droite et de ses groupuscules fascistes (théorie du grand remplacement et préférence nationale) et multiplie les déclarations racistes, homophobes et sexistes.

A ses côtés, Stéphane Ravier, député d’extrême droite du Rassemblement
National et ancien maire des 13ème et 14ème arrondissement de Marseille tente de
se racheter une image de parti politique « propre ».
Nous rappelons que le Front National est l'organisation qui historiquement structure et
normalise l'extrême droite en France depuis des générations. A ses côtés, et depuis toujours, des groupuscules fascistes responsables de nombreuses agressions violentes continuent d'assurer la sécurité de leurs événements publics, comme en ce moment avec Génération Identitaire ou le « Bastion Social ».

A Marseille, rappelons que ce parti est directement responsable de la mort de Ibrahim Ali, jeune marseillais de 17 ans, assassiné d'une balle dans le dos par des colleurs d'affiches du Front National le 21 février 1995.

Ce meeting
Ravier / Zemmour s'inscrit dans la banalisation des discours d'extrême-droite autorisant que l’insulte haineuse, raciste, homophobe et sexiste ait pignon sur rue dans la sphère publique .

Ce meeting s’inscrit dans la montée en puissance des organisations politiques d’extrême-droite et nous refusons qu'une tribune marseillaise leur soit accordée !

Nous dénonçons la tenue de ce meeting et réaffirmons notre volonté à combattre le fascisme sous toutes ses formes ! Soyons nombreuses et nombreux Jeudi 18 Avril à 18h00 devant le Parc Chanot contre Eric Zemmour et Stéphane Ravier !


Marseille est et restera antifasciste ! 

Pas de fachos dans nos quartiers !


mercredi 20 mars 2019

Antifascisme

Mobilisons-nous pour la fermeture du local fasciste !

Manifestation Antifasciste, Antirasciste


Samedi 23 mars 2019

16h Porte d'Aix Marseille 3°




dimanche 17 mars 2019

Antifascisme

Mobilisons-nous pour la fermeture du local fasciste !

Projection - Débat : "Génération Haine"


Vendredi 22 mars 2019

19h à La Marseillaise
19 Cours d’Estienne d’Orves Marseille 1°



Mobilisons-nous pour la fermeture du local fasciste rue Fort Notre Dame et contre toute l’extrême droite !
Le collectif unitaire antifasciste de Marseille organise une projection suivie d’un débat autour du film "Génération Haine", qui relate l’enquête d’un journaliste qui a infiltré un réseau fasciste à Lille, autour du bar/local appelé "La Citadelle".

Ce film montre parfaitement la violence de l’idéologie et des actes de ces personnes et apporte également un éclairage sur les liens entre les groupes fascistes et le Rassemblement National.

Pour que cette mobilisation soit concrète et puissante, nous vous proposons de vous joindre à une grande manifestation populaire (le lendemain) afin d’exiger la fermeture de ce local mais aussi pour dénoncer l’idéologie et les actes de toute l’extrême droite et pour l’accueil des réfugié.e.s.

Collectif unitaire antifasciste de Marseille 

Alternative Libertaire 13, Al Manba, Association Nationale des Communistes 13, ATTAC Marseille, BDS France Marseille, Collectif Antifasciste Marseillais, CGT Educ'action 13, CGT Ferc Sup Université d'Aix-Marseille, CGT PJJ Sud Est, CNT-SO 13, CNT Stics 13, Collectif 59 St Just, Coordination de la Marche Mondiale des Femmes 13, Ensemble 13, FSU 13, Génération.s Marseille, Groupe Germinal - Fédération Anarchiste, Jeunes Communistes 13, Jeunes Génération.s 13, Les Amoureux au Ban Public 13, Les Squales, Ligue des Droits de l'Homme Marseille, Marseille Féministe, Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples 13, Nouveau Parti Anticapitaliste 13, Osez le Féminisme 13 !, Parti de Gauche 13, Parti Communiste Français 13, Résister Aujourd'hui, Réseau Éducation Sans Frontières 13, Réseau Université Sans Frontières 13, Snpes PJJ FSU 13, Solidaires 13, Solidaires Étudiant.e.s Aix-Marseille, Solidaires Finances Publiques 13, Sud Chimie INEOS/PETROINEOS, Sud Éducation 13, UD CGT 13, UL CGT Marseille Centre, Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes 13

mardi 12 mars 2019

Mille Bâbords

Braderie de printemps !

Livres, DVD... et apéro


Samedi 16 mars 2019

De 16h à 20h à Mille Bâbords
61 rue Consolat Marseille 1°





vendredi 1 février 2019

Luttes

Gilets de toutes les couleurs

Unissons-nous !



Après trois mois de révolte des gilets jaunes, l’appel à la grève pour le 5 février doit être l’occasion de tisser plus de solidarité entre Gilets jaunes et Gilets rouges, roses, verts ou autres, et d’augmenter la pression sur Macron et les patrons pour nos revendications de justice sociale, d’égalité et démocratie.

Depuis 35 ans et le tournant libéral du premier gouvernement Mitterrand, ce sont les mêmes politiques antisociales et libérales qui sont appliquées par la droite comme par la gauche. Comme Macron, Le Pen se prétend ni de droite ni de gauche, formule séduisante mais mensongère : il et elle sont bien à droite tous les deux ! Tous deux sont contre l’augmentation du SMIC ! Emplois précaires, temps partiel, horaires délirants, ubérisation, auto-exploitation sont le lot de celles et ceux qui bossent dur mais qui restent pauvres. Il suffit d’ajouter à ça la destruction des services publics et les cadeaux fiscaux fait aux plus riches pour que la colère sociale s’enflamme !

Généralement, ce sont les syndicats de lutte qui organisent le combat. Mais, affaiblis par une succession d’échecs, ils peinent à mobiliser dans les entreprises où les syndicats de collaboration gagnent du terrain. Résultat : de façon inédite la révolte sociale s’est déplacée hors de l’entreprise, et a surgi sur les ronds-points.

Impôts et cotisations sociales


En se mêlant au tout début aux gilets jaunes, les petits patrons ont tenté de mélanger la question des impôts et taxes avec la question des cotisations sociales. Il faut être clair là-dessus : ça n’a rien à voir.

Les cotisations sociales sont une part de notre salaire mis en commun pour protéger les salarié·es des aléas de la vie : maladie, chômage, vieillesse... Plus nos salaires augmentent, plus de cotisations financent nos protections sociales. Donc pas touche aux cotisations sociales, au contraire !

Quant aux impôts, on en a besoin pour financer les écoles, les routes, les hôpitaux… Le vrai problème est leur répartition injuste : les patrons, même les petits, sont les premiers à tricher en jouant avec la TVA et la dissimulation de recettes. Pour les plus gros, c’est la fraude fiscale massive et les paradis fiscaux. Quant à la TVA sur les biens de consommation, qui rapporte tant à l’État, c’est aussi l’impôt le plus injuste puisque, riche ou pauvre, on paye exactement le même impôt pour l’achat d’une baguette. Même les SDF paient cet impôt !

Répression : les capitalistes tremblent


Les violences policières sont à la hauteur de la peur des patrons et des rentiers. Alors que les inégalités entre travailleurs·ses et capitalistes n’ont jamais été aussi grandes, les riches se battront bec et ongles pour intensifier l’exploitation, démolir des services publics, ouvrir toujours plus les marchés aux intérêts privés, y compris l’école et la santé. C’est pourquoi il faut renforcer la mobilisation pour désarmer les flics, refuser la nouvelle loi « anti-casseurs » et obtenir une amnistie générale pour les manifestant·es condamné·es.

Mais la meilleure défense c’est encore l’attaque. C’est pourquoi, à partir du 5 février il faut conjuguer toutes les énergies, par-delà les divergences, pour bloquer le pays et faire plier Macron. Grève et blocage sont complémentaires comme la couleur de nos gilets car, quelle que soit leur couleur sur les ronds-points ou dans les entreprises, ils sont sur les épaules de travailleuses et de travailleurs révoltés !

Alternative Libertaire, 31 janvier 2019

mercredi 30 janvier 2019

Droit à la ville

Grande Marche Pour Le Logement 

Et Le Droit À La Ville - Acte 2


Samedi 2 Février 2019

14h au Cours Julien Marseille 6°


Depuis le drame du 5 novembre 2018, la Marseille vivante et populaire s’est mobilisée et s’est montrée d’une solidarité exemplaire. Depuis, plus de 2000 personnes ont été délogé·es, payant ainsi l’inaction des pouvoirs publics dans la lutte contre le logement indigne. Aucune solution sérieuse et pérenne n’a été trouvée par les pouvoirs publics tandis que les citoyen·nes portent une proposition de charte de relogement qui vise à exiger le respect de leurs droits intangibles à un logement digne pour tou·tes. Depuis des décennies, nous connaissons cette situation de catastrophe sociale et politique : écoles délabrées, logements indignes, manque de services publics, absence d’espaces verts et publics, abandon de la lecture publique et des bibliothèques. Ce sont les plus précaires qui en paient le prix fort mais également l’ensemble de la ville, alors que les moyens et les solutions existent. 33 000 logements sont officiellement vacants et des milliers d’entre eux pourraient être réquisitionnés. Depuis des années, des collectifs d’habitant·es se mobilisent, ainsi que de nombreuses associations, syndicats et citoyen·nes. Il faut qu’un nouveau 5 novembre ne puisse jamais se reproduire et que Marseille soit enfin faite par et pour ses habitant·es.

Parce que nous refusons cette situation, nous appelons tou·tes les marseillais·es et nos ami·es solidaires d’ici et d’ailleurs à une

Grande marche en soutien aux délogé·es actuel·les et futur·es
Pour un logement sûr, sain et digne pour tou·tes et le droit à la ville
Pour obtenir Vérité et justice pour les victimes de Noailles


A l’appel de l’Assemblée des délogé·es du 12 janvier,
Des collectifs d’habitant·es réuni·es en Assemblée le 19 janvier,

Premiers signataires :
Association culturelle de la Busserine, Assemblée de la Plaine, Associations de locataires Picon - Busserine - St Barthélémy, Associations des usagers des bibliothèques de Marseille, Centre-Ville Pour Tous, Collectif contre la loi asile et immigration, Collectif de Maison Blanche, Collectif des Bourellys, Collectif des habitants du Petit Séminaire, Collectif des musulmans du 13/14, Collectif du 5 novembre – Noailles en colère, Collectif du Plan d’Aou, Collectif "les catalans", Coordination Pas Sans Nous 13, DAL 13, Emmaüs, FSU13, FUIQP 13, Groupe de veille Picon - Busserine – Le Mail, Il fait bon vivre dans ma cité (Air Bel), LDH Marseille, Média2 Méditerranée / Marseille Plein Nord, RESF13, Salarié·es de McDo St Barthélémy, Solidaires 13, SUD éducation 13, Syndicat des Quartiers Populaires de Marseille, UL CGT Centre-Ville ...