vendredi 16 mai 2014

CRAC 13

Les réformes Unedic, questionnons le chômage…


Réunion Débat
 
le 20 mai à 19h.
 
Mille Babords 67 rue Consolat Marseille 1er

C’est le systéme économique dans lequel nous vivons qui crée le chômage :


Il y a en France 5 millions de chômeurs et de précaires. Pourquoi autant de personnes sans emploi ? Dans certains quartiers de Marseille 25% des gens sont au chômage, en Espagne c’est 25% de la population, pareil en Grèce et ailleurs en Europe. Que de gaspillages, de destruction des richesses et de cynisme.
S’il est difficile de tout expliquer en un seul texte, il est clair que le chômage est une conséquence de la volonté partagée de l’État, des patrons et du système capitaliste de faire travailler les ouvrier-es au moindre coût, afin d’augmenter leurs profits. Actuellement déjà l’ensemble du travail et des richesses produites ne sont pas rénumérés. Les ouvriers de Fralib ont démontré qu’ avec 4 heures de travail par jour, il y a assez d’argent pour faire tourner l’usine et payer les salaires, tout le reste est du travail bénévole pour les patrons et les actionnaires.
Étant donné que cette volonté s’étend au niveau mondial, leur cynisme rationnel fait le choix de la mécanisation et de la délocalisation afin de supprimer ou de réduire au maximum le coût (salaires) de la main d’œuvre. La misère de là-bas justifie la précarité d’ici. Les fralib en sont un exemple criant dans la région, fermeture ici pour produire en Pologne, moins cher, un produit de moindre qualité (16g de thé au lieu de 20g par sachet). Inversement : « les ouvriers déplacés », venus de Pologne et de Roumanie, font un chantier international à Cadarache ; les ouvriers agricoles venus d’Équateur via l’Espagne sont payés 4 à 5 euros de l’heure en France. Conséquences en chaîne, baisse des salaires généralisée au nom de la compétitivité, perte d’acquis sociaux, précarité, chômage avec son lot de misères, d’insecurité sociale, de division entre les chômeurs et les salariés… Situation froidement exploitée par des courants d’extrême droite, nationalistes et réactionnaires. Ce ne sont pas les plus touchés par la précarité, les jeunes, les immigrés, les femmes, qui sont la cause du chômage mais bien le système capitaliste.


Le déficit de l’UNEDIC dont on nous rebat les oreilles est ce vraiment un déficit ?

L’UNEDIC est l’organisme qui gère les cotisations des patrons et des salariés ainsi que le versement des indémnités chômage. Il y a aujourd’hui de plus en plus de chômeurs et de moins en moins de gens qui cotisent, donc forcèment, il y a un « déficit » mathématique, mais qu’y a-t-il  derrière ces chiffres ?
Les indémnisations chômages créées et pensées pour soutenir une personne privée d’emploi et/ou pour répondre à une situation précaire dans le travail (Intermittence, Interimaires, CDD…), ne répondent plus à une compensation de la précarité mais devient une source d’économie pour le  patronat et les actionnaires. L’Unedic décide d’économiser 400 millions d’euros, par la baisse des allocations et la réduction du nombre d’indémnisés, et dans le même temps, de réduire les cotisations patronales sur les contrats précaires.
Le système de l’Unedic, prévu pour développer la solidarité interprofessionnelle et le soutien de la collectivité aux chômeurs, est désormais geré comme une assurance, elle permet des profits. Le « déficit » de l’Unedic provient d’une baisse constante des cotisations patronales, qui a pour conséquence indirecte la réduction des salaires. Non il n’y a pas de déficit, les industries (y compris celle de la culture), font tourner l’économie, et grâce à elles, les bénéfices des patrons du MEDEF augmentent encore.
L’argument de la crise sert à manipuler massivement nos esprits, nos vies, notre travail, nos études, nos familles, nos amis, nos voisins, afin d’augmenter leurs profits insatiables ; alors même que c’est cette insatiabilité qui est la cause de la crise.


LE CHÔMAGE ET LA PRÉCARITÉ GÉNÉRALISÉE NE SONT PAS UNE FATALITÉ.
ILS SONT UNE CONSÉQUENCE DU SYSTÈME CAPITALISTE ET DE LA VOLONTÉ DE NE PAS Y TOUCHER.


Un emploi est un droit, un revenu est un dû.
Tous les chômeurs doivent être indemnisés et pas un seul revenu inférieur au Smic.
Lutte contre les contrats précaires et les temps partiels imposés.
Non au fatalisme, la crise sert de prétexte, nos vies sont réelles.




Nous n’obtiendrons ces revendications que par notre résistance, nos luttes, notre organisation dans l’unité, entre ceux qui travaillent et les autres, entre toutes les formes de travail, par l’unité internationale des travailleurs. Nous ne sommes pas des rêveurs, au contraire, il nous semble urgent de pouvoir parler de tout cela, de déméler les raisons de notre situation actuelle, de combattre l’intoxication, de s’investir dans des organisations, des lieux d’alternatives solidaires, afin d’avoir plus de forces et de poids. C’est en étant ensemble que nous arriverons à défendre nos droits, à s’attaquer à la réelle cause du chômage, le capitalisme.

CRAC 13  - Collectif de Résistance aux Attaques du Capital

Le CRAC est soutenu par les sections locales d’Alternative Libertaire, NPA , OCML Voie Prolétarienne.

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